Décodage du canal carpien

Le canal carpien permet le passage, dans le poignet, du nerf moyen de la main et des tendons qui permettent la flexion de pouce, index, majeur et annulaire.

Une inflammation de ces tendons, une blessure ou un œdème peuvent entraîner un syndrome du canal carpien: le canal se rétrécit et compresse le nerf.

Les symptômes sont des troubles de la sensibilité et de la mobilité d’un ou plusieurs doigts, et des douleurs qui peuvent irradier dans le bras.

Ces douleurs peuvent empirer la nuit ou lorsque le poignet est sous tension.

C’est une pathologie qui touche davantage les femmes.

A quels vécus peut répondre un syndrome du canal carpien?

Une pathologie musculo-squelettique a comme thème de fond un ressenti de dévalorisation.

• Les tendons sont touchés lors d’une dévalorisation vécue par anticipation (“Je n’y arriverai pas”).
• Le poignet sert à exécuter des “gestes fins”, souvent liés au travail. Le poignet permet symboliquement de donner et de recevoir, de semer et de récolter. Mais il permet aussi des gestes comme l’écriture d’une lettre, le bricolage ou certains sports comme l’escrime. C’est le poignet qui permet le passage de témoin en course de relais.

Un syndrome du canal carpien parle d’un geste à venir dont l’exécution est vécue par anticipation comme étant dévalorisante.

Par exemple l’impuissance à bien écrire une lettre importante, ou une transmission d’entreprise qu’on craint de ne pas maîtriser.

Le geste a été décidé (cerveau), initié (épaule), mis partiellement en œuvre (coude).

Il est presque réalisé (poignet), mais il ne peut pas aller jusqu’au bout (les doigts, engourdis et dont la motricité est affectée) car il est vécu par anticipation comme dévalorisant.

Un ressenti bien précis

Le ressenti au centre est de l’ordre de “Je n’y arriverai pas”, “Je ne sais pas comment faire” ou “Cela amènera un échec”.

De plus, un nerf compressé met en matière un projet coincé, ou un ordre qui ne doit pas (plus) passer.  Quelle pression de ce type vit la personne?

Une solution d’urgence dans une situation dévalorisante

Un syndrome du canal carpien peut être une solution d’urgence face à un ordre qu’on n’est plus d’accord d’exécuter, comme dans un métier pénible.

Parfois, la dévalorisation se joue autour d’un obstacle bien réel: un logiciel informatique pas maîtrisé, ou un collaborateur qui fait obstruction.

Le geste dévalorisant peut être un geste subi ou craint, comme lors d’attouchements.

La pression vécue dans ces situations se matérialise au niveau du canal carpien, rendant le geste dévalorisant, symboliquement ou bien réellement, difficile ou impossible.

Une pause s’impose

Cela met en pause la situation dévalorisante, par exemple avec un arrêt de travail ou l’impossibilité à écrire une lettre.

C’est une solution biologique d’urgence pour faire baisser un énorme stress, lorsqu’ aucune autre solution n’a été possible.

Les doigts affectés par les symptômes donnent des informations supplémentaires sur le vécu conflictuel.

• Le pouce pour une situation impliquant une figure maternelle, ou un contexte d’opposition.
• L’index pour le père, l’autorité ou la direction à suivre.
• Le majeur pour le plaisir, le toucher.
• L’annulaire pour une alliance, en famille ou professionnelle.
• L’auriculaire n’est en général pas touché par un syndrome du canal carpien.

Les femmes, davantage touchées

Si les femmes sont davantage touchées, cela suggère qu’elles vivent davantage de situations dévalorisantes, notamment professionnelles.

Que faire ?

Nommer ce qui est vécu, et plus précisément la façon dont c’est ressenti, peut permettre de baisser la pression émotionnelle, d’identifier ce qui est conflictuel et de trouver une autre solution, en conscience.

Si le geste ne pose plus problème, le symptôme n’a plus de raison de persister.