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Décodage de l’onychophagie

Savez-vous ce qu’est un phanère terminal kératinisé ?

Il s’agit de tissus ou de formations organiques, durs et insensibles, composés de kératine, qui recouvrent notre peau.

En d’autres termes : les poils, les cheveux et les ongles !

Et savez-vous ce qu’est l’onychophagie ?

Et bien, il s’agit de la manie de se ronger les phanères terminaux kératinisés ! 
Ou plus communément : de se ronger les ongles !

À quoi servent les ongles ?

L’ongle, protège le bout des doigts, comme un mini bouclier. Il a aussi une fonction motrice et sensitive et permet de mieux saisir. Il participe également à une meilleure reconnaissance de ce qui est touché.

Mais il n’assure pas seulement la protection du doigt. C’est également l’équivalent de la griffe des animaux. Il est donc un moyen de défense et d’attaque.

En résumé, l’ongle à une fonction :

  • De protection
  • D’outil
  • De défense
  • Mais également une fonction esthétique (les ongles peuvent être allongés, vernis, décorés).

Mais alors, si les ongles nous permettent de mieux agripper les objets, de nous défendre, de nous protéger et d’exacerber notre beauté, pourquoi certaines personnes recourent-elles à l’onychophagie ?

Et si, justement, le problème se situaient au niveau de l’une de ses fonctions ?

Tout d’abord, la fonction de désarmement :

En se rongeant les ongles, on élimine ses griffes. Sans griffes, on évite de laisser libre cours à son agressivité.

Mais pourquoi ? Celle-ci, est-elle interdite ? Socialement ou au sein de son clan ?

Si vous rongez vos ongles, posez-vous la question de votre rapport à l’agressivité ? Devez-vous absolument réussir à vous contenir et à ne pas « sortir les griffes » ?

Une autre possibilité est à rechercher dans une explication inverse : selon la manière de se ronger les ongles, ceux-ci peuvent devenir, non pas plus courts, mais plus affûtés. Comme la lame tranchante d’un couteau, en dents de scie. La griffure sera alors bien plus blessante et l’accroche meilleure. Il peut alors s’agir d’une manière de se préparer à l’attaque. On remarque, d’ailleurs, notre tendance à nous ronger les ongles en regardant un film stressant. Comme s’il fallait se préparer à la riposte, affûter ses armes.

Ensuite, la fonction utilitaire :

Sans ongles, il n’est plus possible d’utiliser le bout des doigts comme un outil pour gratter. La piste à explorer serait celle de s’interdire d’aller « gratter là où c’est interdit ». Soit en allant remuer des conflits, soit en allant déterrer quelque chose. Des secrets ? Des non-dits ?

Puis la fonction de protection :

Certaines personnes se rongent les ongles de manière très importante. En allant même réduire l’ongle qui est collé au doigt. Cette pratique expose la personne à de vives douleurs. Pourquoi s’inflige-t-elle une pareille souffrance ? Retourne-t-elle contre elle-même l’agressivité qu’elle s’interdit pour autrui ?

Se sent-elle sans protection ? Sans défense ? Désarmée dans un contexte où l’attaque est régulière ?

Finalement, la fonction esthétique :

Cette fonction se mêle aux griffes. Les personnes qui décorent leurs ongles aiment principalement les avoir longs, voire très longs. Il y a un mélange entre la force féminine de séduction et la tigresse. Belle, soignée, mais qui peut griffer ! Ou s’agripper ! Y a-t-il une peur de perdre l’autre ? Qu’il (ou elle) nous file entre les pattes si les griffes ne sont pas assez grandes, pointes et visibles pour le (la) retenir ? Donc garder un ongle long ou très soigné est une manière de tenter de prendre soin de l’autre tout en le maintenant sous ses griffes.

Lorsque l’ongle est rongé, la personne ne tente même plus. Autant ne plus avoir de quoi agripper qui que ce soit, car cela est voué à l’échec et aux douleurs qui l’accompagnent. Si les ongles sont mal soignés et rongés, je ne pourrais plus autant séduire et je laisserai l’autre pouvoir s’échapper… m’échapper. Il s’agit là d’une forme d’auto-sabotage consécutive à des événements précédents qui ont généré la croyance, chez la personne, qu’elle n’est ni assez séduisante ni assez capable pour retenir l’autre.

Et si seulement un ongle en particulier est rongé ?

Chaque doigt a une fonction symbolique. Se ronger de préférence un doigt plutôt qu’un autre, peut également être révélateur.

Le pouce : il symbolise l’attachement à la mère (c’est le doigt que les enfants mettent à la bouche pour se rassurer). Mais il est aussi celui qui permet de saisir pour ramener à soi. Il est différent du reste de la main dans la mesure où il s’oppose aux autres doigts tant dans sa constitution (il a une phalange en moins que les autres doigts), que dans sa mobilité. On y retrouve alors également les conflits d’opposition.

Et finalement, c’est aussi le pouce de la sanction.

Pouce en haut = bravo !
Pouce en bas = c’est mal ! (D’ailleurs c’est le doigt que la foule baissait, en fin de combat de gladiateurs, pour signifier qu’il fallait mettre à mort le perdant)

L’index : c’est le pouce de l’ordre et de la direction. On l’utilise pour montrer le chemin ou pour prévenir l’autre de faire attention, qu’il est en train de dépasser les limites. Symboliquement il rapporte plutôt au père.

Le majeur : c’est le doigt lié à la sexualité. Il se relie à la vie charnelle de l’individu.

L’annulaire : c’est le doigt de l’alliance, du partenariat au sens large.

L’auriculaire : son nom vient du mot oreille. C’est le doigt que l’on utilise pour aller se nettoyer les oreilles. C’est le doigt qui symbolise les secrets, les non-dits. Mais également son intuition (ce que nous souffle notre petite voix).

En conclusion 

Jusqu’au bout des doigts notre psychisme s’exprime et manifeste ses difficultés, frustrations et peurs.

L’ongle est une griffe et si « je me coupe les griffes », je m’expose à davantage de vulnérabilités. Soit, car je m’empêche de laisser sortir mon agressivité, soit, car je me sens impuissant-e à la laisser s’exprimer, soit car je me prépare à riposter et que j’affûte mon outil d’attaque.

 

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